vendredi 4 juillet 2008

Dragon Ball Z : Shin Budokai 2 (test de jeuxvideo.com)

Bien que le parcours des adaptations de Dragon Ball Z sur consoles soit assez inégal, la PSP avait eu la chance d'hériter d'un épisode exclusif de haut vol. Les fans de la série, qui étaient restés sur une très bonne impression avec ce titre, ne pouvaient donc que s'impatienter de voir enfin sa suite, Dragon Ball Z : Shin Budokai 2, débouler à son tour sur la portable de Sony. Ces derniers risquent pourtant d'avoir la mauvaise surprise de constater que le soft n'a plus grand-chose à voir avec son prédécesseur.



Ceux qui avaient placé tous leurs espoirs dans ce deuxième Shin Budokai devraient en effet être les plus déconcertés par cette suite qui marque un tel changement dans la conception du jeu que les deux titres n'ont plus du tout l'air d'appartenir à la même série. Si le gameplay a subi quelques modifications, c'est surtout au niveau du contenu et du déroulement du scénario que le titre se démarque de son grand frère. Ce dernier ayant montré quelques faiblesses induites par une trop grande linéarité et une durée de vie limitée, les responsables de Shin Budokai 2 ont décidé de revoir entièrement le mode solo. Bien mal leur en a pris puisque, si les nouvelles idées semblent pertinentes sur le papier, ça n'est pas du tout le cas dans la pratique.
Un duel que vous n'avez pas fini de voir en mode scénario.

Le mode solo (Another Road ou Une Autre Voie en vf) gravite maintenant autour d'un scénario alternatif axé sur l'histoire de Trunks. La notion de voyage dans le temps est donc allègrement utilisée pour servir de prétexte à l'intervention successive de tous les personnages-clés de la série, de Cell à Freezer, en passant par Dabra et Babidi. La conséquence de cet improbable méli-mélo est de rendre l'histoire aussi incompréhensible qu'inintéressante à suivre. Il faut par ailleurs accepter l'idée que Trunks sera le principal personnage jouable durant l'aventure, et même le seul au cours des premières heures de jeu. On aurait bien aimé, par exemple, pouvoir changer de personnage durant les niveaux où interviennent des alliés. Un aspect contraignant et répétitif qui se retrouve d'ailleurs dans l'enchaînement des missions dont les objectifs ne se renouvellent pas assez pour nous ôter le sentiment désagréable de faire tout le temps la même chose.
Protégez les villes en repoussant les agresseurs, bien souvent des clones de nos héros.


Ces missions font généralement intervenir une carte en 3D montrant la planète vue du ciel, sur laquelle vous devez voler à la recherche de vos objectifs. La plupart du temps, il s'agit essentiellement de protéger des villes en interceptant les ennemis qui les ont pris pour cible. Lorsque vous entrez en contact avec l'un d'eux, un combat s'engage pour déterminer lequel de vous va l'emporter. Si vous perdez mais qu'il vous reste des haricots Senzu en poche, vous pourrez tenter une nouvelle approche. Si vous gagnez, l'ennemi quittera définitivement la zone lorsqu'il n'aura plus rien pour se régénérer. De temps à autres, des objectifs secondaires pourront vous être confiés, comme vaincre tel ennemi sans vous faire toucher, mais leur réussite n'a pas de conséquence sur le succès de la mission principale. Le scénario fait ainsi intervenir une série de chapitres découpés en missions qui ne sont accessibles qu'en prenant certains embranchements, tout ça pour vous inciter à y revenir plusieurs fois afin de découvrir toutes les ramifications de l'histoire.
Un nouveau système de cartes pour booster les stats.


S'il y a de quoi être fortement déçu par le déroulement du mode solo, le manque d'intérêt des missions et le caractère peu inspiré de la narration, on sera tout de même un peu plus enthousiaste vis-à-vis des scènes de combats. Celles-ci n'apportent cependant pas de réelle évolution par rapport au système de jeu propre au premier Shin Budokai, mais elles offrent toujours pas mal de possibilités. Le plus déconcertant est sans doute le rendu visuel qui s'avère moins impressionnant qu'auparavant. Si le cel shading est toujours de mise, son utilisation se fait plus discrète dans le sens où les personnages apparaissent souvent en tout petit à l'écran. Du coup, on remarque surtout le vide sidéral qui caractérise les environnements en 3D et leurs textures peu ragoûtantes. Ceci se fait quand même au profit de la liberté de mouvement qui autorise maintenant une plus grande marge de manoeuvre, bien que le résultat soit encore très loin de ce qu'on a pu voir par exemple dans les derniers Tenkaichi. Les affrontements gagnent bien sûr en intérêt à mesure que vous débloquez les transformations de chaque personnage, gagnant ainsi de nouvelles techniques spéciales et des attaques ultimes supplémentaires. Celles-ci ne sont malheureusement pas très renversantes, mais la profondeur du gameplay réussit à nous faire oublier ces désagréments. On retrouve en effet tout ce qui a fait le succès des Budokai dans le système de combat, avec les combos de poursuite et l'aura amplifiée qui peut être combinée à tous les types d'attaques (smash, kikoha, attaque ultime...). La substitution et la bonne gestion du ki sont toujours les clés menant à une bonne maîtrise des combats.

Un exemple de combat en mode Défi.
Les capacités des personnages jouables sont à présent dépendantes d'un deck de cartes que vous pouvez associer librement à chacun des héros disponibles avant le début d'une mission. Ces "cartes booster" renforceront la plupart de vos aptitudes suivant plusieurs niveaux de puissance, mais le nombre de bonus utilisables est limité pour chaque combattant. Tout ça ne vaut pas, à mon avis, le gain classique d'XP entraînant l'évolution définitive des statistiques de chaque personnage du jeu, mais on s'y fait. Le mode solo n'étant pas franchement passionnant, on en vient presque à se féliciter qu'il n'y ait pas plus de chapitres à terminer. La durée de vie est compensée par la présence d'autres modes parmi lesquels on retiendra surtout les affrontements en réseau qui ouvrent des perspectives beaucoup plus intéressantes concernant le potentiel du jeu à long terme. En revanche, les épreuves Z se limitent à des combats de survie, des parcours en contre-la-montre ainsi qu'une cinquantaine de défis à relever pour apprendre à maîtriser les subtilités du gameplay. Enfin, les matches en arcade vous confronteront successivement à une série d'opposants choisis aléatoirement parmi tous les personnages du jeu. Pour une fois qu'une série prend des risques pour se renouveler, on aurait préféré ne pas avoir à regretter l'ancienne formule, mais il y a de grandes chances pour que les puristes soient en grande partie déçus par cet épisode.

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